MCI : l’Onsil enrichit ses propositions

Nous vous avons récemment rappelé les règles et les circonstances d’utilisation de la MCI (Majoration Coordination Infirmière) (1).

Aujourd’hui, elle ne s’applique qu’aux pansements lourds et complexes et aux soins palliatifs.
 
Mais il existe aussi une autre restriction. Elle ne peut en effet être facturée que pour des soins effectués au domicile de nos patients.
 
Si l’on se réfère à la HAS (Haute Autorité de Santé), celle-ci définit ainsi la coordination : « …processus conjoint d’analyse de la situation et de prise de décision qui permet à des professionnels de mettre en commun, et de partager leurs connaissances, leurs expertises et leurs compétences pour les mettre au service des personnes soignées, afin de planifier et de réaliser ensemble un projet thérapeutique et de soins… ».
 
Alors on a du mal à comprendre pourquoi elle ne s’appliquerait pas de la même façon au cabinet.
 
Et pourquoi pas aussi sur tous les actes dès lors qu’il y a une intervention soit directement en relation avec le soin pratiqué (signalement d’effets secondaires, de constantes hors limites, toute intervention hors cotation de l’acte), soit en fonction d’un événement lié à la situation du patient (appel du SAMU, coordination avec un SAAD, la pharmacie etc. ) ?
 
Insistons sur les situations exceptionnelles qui peuvent être particulièrement chronophages et qui ne nous sont pas rémunérées : l’appel du SAMU déjà cité peut prendre parfois beaucoup de temps. À côté de tout le bénévolat qu’il nous arrive d’effectuer, on ne peut plus qualifier ces interventions de service rendu. Une rétribution est due en sus du soin en compensation du temps passé et de la coordination effectuée.
 
À l’heure de la coordination prônée pas nos tutelles afin de faciliter l’exercice en commun porteur d’efficacité dans la prise en charge quotidienne des patients en ville, il semble logique de reconnaître et payer le travail des infirmières libérales dans certaines situations particulières.
 
Le pronostic vital de nos patients chroniques fragiles ou dépendants peut être engagé à tout moment lors de nos soins et aucune cotation ne correspond au travail effectué en urgence.
 
Depuis toujours, nous savons diagnostiquer une urgence vitale, orienter et souvent coordonner en l’absence du médecin généraliste difficile à joindre dans le contexte des déserts médicaux.
 
Ces situations sont actuellement bénévoles. Elles méritent une rémunération basée sur une MCI dite d’exception valorisée à la hauteur du temps passé et de la nature des ces interventions.
 
Bien entendu, il sera nécessaire de tracer celles-ci dans le dossier de soins infirmiers.
 
Le rôle de coordination de l’idel est sous estimé, sous utilisé et on peut même dire qu’on nous le dénie alors même qu’il s’agit d’une de nos missions essentielles que nous réalisons au quotidien et souvent bénévolement avec du temps passé sans rémunération.
 
L’extension de la MCI serait déjà un pas vers cette reconnaissance méritée et elle devra aussi passer par une revalorisation de sa valeur actuelle, en la doublant a minima.
 
Soutenez ces revendications en adhérant à l’Onsil en 1 clic, en 1 ou 4 fois sans frais ici : https://onsil.fr/adherez/ 
 

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