La démagogie de certains n’a pas de limite

25 centimes sur l’ifd… Aucun-e idel n’a digéré un tel affront.

Pour preuve, les actions qui s’égrènent sur tout le territoire et dont les médias locaux d’abord et maintenant nationaux se font l’écho.
 
Cette augmentation nous a été présentée comme « nécessaire dans le climat économique actuel, marqué par une inflation galopante », en reconnaissant « qu’il s’agit d’un premier pas ». Et les pas suivants ? Dans dix ans ? Ça, c’est ce qu’a déclaré un des deux syndicats « représentatifs » – il représente d’ailleurs qui étant donné le faible taux de syndiqués ? – le Sniil, qui a conclu cet accord fallacieux avec l’assurance maladie en « bonne intelligence ». On est atterrés.
 
Quant à l’autre organisation, la Fni, elle s’interroge : « fallait-il ne pas signer avec l’assurance de ne rien obtenir derrière ou fallait-il prendre » ?
 
Après avoir dit en substance aux idels qu’en responsabilité elle n’a pas pu obtenir plus et que demander davantage ne serait pas réaliste, voilà que le 12 février dernier elle opère un virage à 180 degrés et estime finalement que le compte n’y est pas en regard des éventuelles revalorisations des médecins.
 
Ce qui n’était pas réaliste le devient d’un coup. Ou comment ne pas rester silencieuse face aux mobilisations de la rue. L’opportunisme ne l’étouffe pas…
 
Pour ces deux organisations il n’y a pas d’autre alternative que de signer pour avoir des miettes et des mesurettes honteuses dont elles se gargarisent. Leur suffisance et leur ton sans cesse péremptoire n’ont pas de limite.
 
Les organisations syndicales ne sont certainement pas nos adversaires mais on ne peut avaler leurs volte-face et surtout leur impuissance face aux tutelles auxquelles elles sont soumises. Le syndicalisme pour elles c’est se compromettre en d’autres termes.
 
Et la Fni de surenchérir en qualifiant les revendications du Collectif infirmiers libéraux en colère d’irresponsables et, en gros, démagogiques et hors-sol.
 
Les qualifiant de « « liste à la Prévert » qui s’affranchit de tout cadre règlementaire et de soutenabilité financière crédible », elle discrédite en une phrase cinglante et méprisante ce que portent le Collectif et l’Onsil en commun et qui reflète sans équivoque les aspirations des idels.
 
Il n’y a que la Fni qui sait ce qui est responsable en matière d’avancées de la profession.
 
Elle devrait plutôt opérer une introspection bien profonde tant l’état de délabrement de la profession est vaste. Voilà où nous a conduit sa politique soit-disant « responsable » depuis des années. Épaulée en cela par le Sniil qui la suit aveuglément et oublie ce qu’était sa ligne syndicale avant de devenir représentatif.
 
Et voici la Fni qui se réveille et demande un rendez-vous au Ministère et l’ouverture de négociations tarifaires. Pour mieux tenter de récupérer un mouvement qu’elle dénigre au point de s’étrangler quand d’anciennes images où l’on voit son logo et celle du Collectif côte-à-côte, sont diffusées par BFM.
 
Retranchés dans leurs bureaux et assis dans leurs fauteuils, les professionnels du syndicalisme ne supportent pas les blouses blanches dans la rue.
 
Non, ces deux-là n’ont certainement pas le monopole de la raison et du réalisme.
 
L’Onsil soutient et prend part aux actions des idels de terrain dont elle connaît les difficultés puisque ses responsables les partagent au quotidien dans leurs tournées de soins.
 
 

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