« Regrettable » : l’adjectif retenu pour à peine masquer une forfaiture ;

les travaux tout juste commencés et déjà les engagements et les promesses d’hier sont lointaines.

Les organisations dites « représentatives » – et donc censées représenter l’ensemble de la profession et porter sa voix, se sont engouffrées dans les tables rondes avec la Cnam sans aucune assurance.
 
Pire, elles n’ont exigé aucun préalable et aucune condition à voir aboutir immédiatement les revendications prioritaires des idels.
 
Et pourtant ce n’est pas faute des les avoir lues et entendues affirmer à qui voulait l’entendre que jamais, au grand jamais, elles ne céderaient un pouce sur les revalorisations tarifaires que chacun-e attend légitimement (1).
 
La réingéniérie de la profession et tout le bla-bla intello c’est captivant et intéressant pour faire évoluer notre exercice, mais ça ne nourrit personne dans l’immédiat. Nos trésoreries ne se remplissent pas avec des belles paroles et des poignées de mains avec des visages réjouis et repus de belles paroles.
 
Quand on lit que l’absence de négociations conventionnelles est simplement « regrettable » parce que « c’est une forte attente de la profession », on ne peut que penser une chose : ils ont baissé leur froc. Le manque de courage et de ténacité est flagrant et difficile à avaler.
 
Rien non plus sur les ik pourtant impactées par le prix des carburants et le coût de l’entretien de nos véhicules (2). Les idels des campagnes, de la montagne et des zones reculées apprécieront…
 
Non vraiment, est-ce l’opération récupération/séduction du Ministère qui opère ou un choix délibéré et opportun de vouloir doubler tous les autres et avoir la meilleure place en haut lieu ? On finirait par se le demander sérieusement.
 
Toute cette mascarade traduit malheureusement l’essentiel : la défaite orchestrée du mouvement des idels qui se sentent ainsi manipulé-es et dont les revendications financières sont encore renvoyées aux calendes grecques, faute de volonté farouche et inconditionnelle de les voir aboutir. Trahison ?
 
 
 
 

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