Editorial

Premiers travaux avec la Cnam : qu’en attendre ?

Une première réunion a eu lieu entre la Cnam et les syndicats juridiquement « représentatifs ».
 
On attend beaucoup de ces travaux mais les résultats seront-ils à la hauteur de l’enjeu ?
 
Que demandent les idels qui se mobilisent depuis plusieurs mois ?
 
C’est bien simple : dans le contexte économique qui n’a échappé à personne ce sont les revalorisations tarifaires qui importent et qui représentent l’urgence.
 
Des cabinets déposent leur bilan et nombre de professionnels sont en difficulté financière. Sans ces augmentations il y aura des idels laissé-es sur le carreau.
 
Dans les publications qu’on a pu déjà lire, les augmentations tarifaires ne sont pas une priorité de la Cnam. Et si elles ont lieu à l’automne comme déjà annoncé, leur effectivité ne se produira que six mois après. Si tant est qu’il y en ait… Ça fait beaucoup d’incertitudes !
 
Non ! Ce n’est pas acceptable. Du tout. Sans engagement ferme du Ministre à engager des négociations sur le déblocage a minima de l’Ami, il fallait n’accepter aucune participation aux travaux et appeler les idels à poursuivre le mouvement. C’était la position de l’Onsil (1) qu’elle réitère aujourd’hui.
 
Nous considérons en effet que ne pas discuter d’emblée des tarifs est déjà un échec en soi. Le reste ne répond en aucune façon aux attentes des professionnels en crise.
 
Enfin, la consultation infirmière est à nos yeux un chantier majeur. Il faut tout de même remettre les choses dans leur contexte. L’Onsil est historiquement le syndicat qui défend cette idée depuis des décennies, même quand elle était rejetée par les autres organisations qui la pensait utopique et irréalisable.
Nous sommes soulagés de lire le changement de posture.
 
Il faut qu’elle soit basée sur le rôle propre pour les patients dépendants ou non. Elle doit s’adresser à la population entière tant nos missions en santé publique sont universelles.
 
L’accès direct est aussi un préalable avec l’auto-prescription des soins liés au rôle propre.
 
S’agissant des personnes dépendantes, la consultation doit à terme remplacer le BSI dont l’algorithme est loin de la démarche de soins infirmiers, et dont la rémunération au forfait est largement rejetée par la profession.
 
On nous dit que les tutelles ne reviendront pas sur le dispositif BSI et qu’un aménagement serait préférable. La Dsi a bien en son temps été abrogée, alors si la consultation voit le jour, le Bsi purement administratif ne saurait être l’outil qualitatif adapté.
 
À toutes fins utiles nous rappelons aux négociateurs les termes du décret de compétences dans lequel la définition et le support de la consultation infirmière sont déjà définis même si le terme n’apparaît pas (1).
 
L’Onsil et la profession ne se suffiront pas de demi-mesures et, après avoir laissé l’Ami stagner pendant 15 ans, les syndicats assis à la table des négociations portent une responsabilité qui ne doit pas décevoir. Ce serait la fois de trop.
 
 
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