Éditorial

La déception est à la hauteur des enjeux.

Et la désillusion risque de faire des dégâts.
 
Comment expliquer le discours consensuel des membres de la délégation reçue au Ministère après la manifestation ?
 
Sur quelles revendications s’est construit le mouvement qui nous a conduits à nous mobiliser en régions puis à Paris, et qu’attendent les idels qu’il suffit d’écouter ?
 
Avant tout la reconnaissance par la rémunération bloquée sur l’ami depuis 15 ans. C’est la revendication urgente quand on sait que des cabinets ferment ou vont fermer.
 
C’est une promesse qu’on leur a faite de tenir mordicus cette exigence inébranlable. Et ça doit être un préalable à toute autre discussion avec les tutelles. On a assez entendu de la part des responsables qu’« on ne lâchera rien » là-dessus.
Et de renvoyer la co-responsabilité, à juste titre, aux syndicats représentatifs de ne pas avoir été vigilants et tenaces sur le blocage de la lettre-clé depuis 2009…
 
Les tracts distribués au public sur le parcours de la manif vulgarisaient d’ailleurs très bien nos tarifs au rabais.
 
Alors comment peut-on se satisfaire de ce qu’on a entendu à la fin de l’entretien ministériel ?
 
En clair, qu’il y a une réalité économique que le Ministre a explicitée avec brio et que les participants y ont appris des éléments nouveaux… Comme s’ils découvraient cette réalité !
 
Et aussi qu’il n’y a pas de « baguette magique ». Ça, on nous l’a bien redit plusieurs fois pour bien nous le faire comprendre… Enfin disons plutôt qu’il n’y en a pas pour nous. D’autres ont obtenu et obtiendront et les idels auront des miettes.
 
Que nous demande-t-on après s’être mobilisés depuis des semaines ?
 
D’attendre. Combien de temps ? 15 ans encore ? Non, juste que les groupes de travail proposés par M. Valletoux – dont on ne connaît ni les objectifs réels ni les participants, donnent leurs conclusions !
 
De qui se moque-t-on ? Tout ça pour ça ? Il suffisait alors de répondre favorablement au courrier du Directeur de la Cnam adressé aux syndicats représentatifs pourtant largement qualifié de fumeux (1).
 
L’enfumage justement, a été efficace tout comme la longue prise de parole du sniil à qui on a grassement servi la soupe, lui qui a signé tous les avenants successifs, et se retrouve en train de calmer le jeu devant une assemblée dubitative et incrédule. Rentrez chez vous et on vous tiendra informés.
 
L’Onsil est loin, très loin de se satisfaire d’une telle compromission qui va faire nombre de déçus.
 
Nous continuerons à n’être ni manipulés, ni versatiles, mais toujours loyaux avec les idels et nos partenaires, et par-dessus tout fidèles à ce que nous défendons depuis toujours : les intérêts de l’exercice libéral des soins infirmiers. Nos adhérent-es le savent et en sont les meilleurs témoins.
 
 

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