Cotisation invalidité CARPIMKO : 1022 euros "rétroactifs" imposés aux idels depuis le 1er janvier

L'Onsil dénonce dans un courrier à la caisse une mesure injuste : les idels en invalidité paient une cotisation qu'ils ne peuvent assumer.

Depuis le 1er janvier 2025, les infirmiers libéraux affiliés à la CARPIMKO qui se trouvent en invalidité depuis plus de six mois doivent continuer à régler la cotisation annuelle au régime invalidité-décès (RID), fixée à 1 022 €.
👉 À noter :
– La CARPIMKO prend en charge les cotisations retraite (base, complémentaire et Allocation Supplémentaire Vieillesse) pour les professionnels en incapacité ou en invalidité, mais pas la cotisation RID.
– Le montant de 1 022 € correspond à la cotisation obligatoire de prévoyance qui ouvre droit aux prestations en cas de décès et, dans certains cas, d’invalidité.
– Cette obligation concerne tous les affiliés, y compris ceux qui ne peuvent plus exercer et perçoivent déjà une pension d’invalidité.

🔗 Source officielle – CARPIMKO : prise en charge des cotisations en cas d’incapacité ou invalidité

⚠ Ce qui surprend fortement, c’est que cette disposition, en vigueur depuis le 1er janvier 2025, n’a été rendue publique par la CARPIMKO qu’à la fin du mois d’août, dans sa rubrique « actualités ». Une communication tardive qui pose question : peut-on vraiment parler d’« actualité » quand l’information arrive huit mois après son entrée en vigueur ?

Cette situation interroge l’Onsil :

– sur l’équité de faire contribuer des collègues qui n’ont plus d’activité professionnelle ;
– sur la pertinence d’un système où la charge financière pèse encore sur les plus fragilisés ;
– et sur la nécessité d’une réforme plus juste de la prévoyance, afin que la solidarité joue pleinement son rôle en période d’invalidité.

👉 L’Onsil considère aussi qu’il est nécessaire de remettre sur la table deux sujets majeurs :

– l’âge de départ à la retraite fixé à 67 ans, sans reconnaissance de la pénibilité du métier ;
– et le risque d’une spirale où il y aura de plus en plus d’arrêts et, mécaniquement, de plus en plus de hausses de cotisations.

Nous allons ce jour adresser un courrier officiel à la CARPIMKO pour demander :

– qu’est-ce qui justifie ce choix de faire peser un forfait supplémentaire de 1 022 € sur un public très ciblé, celui des infirmiers bénéficiaires d’une pension d’invalidité depuis plus de six mois ?
– Comment est-il possible de réclamer cette cotisation à des professionnels qui, par définition, ne sont plus en mesure de travailler pour compenser cette charge, et qui devront donc la financer en puisant directement dans leurs prestations d’invalidité ?

Pour l’Onsil, cette logique est absurde et profondément injuste.

🔹 Pour rappel : les différents types d’invalidité à la CARPIMKO :


– Invalidité partielle : impossibilité d’exercer à plein temps, mais maintien d’une activité réduite. Pension partielle versée.
– Invalidité totale : impossibilité d’exercer son activité professionnelle d’infirmier. Pension plus importante versée.
– Invalidité absolue et définitive : impossibilité d’exercer toute activité et besoin de l’aide d’une tierce personne pour les actes essentiels de la vie quotidienne. Pension majorée versée.

L’ouverture des droits repose sur une reconnaissance médicale par la CARPIMKO, après examen du dossier.

🔗 Source – CARPIMKO : En cas d’incapacité ou d’invalidité :

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