SNCF : des wagons et…

des cabines

Alors on ne vous apprendra rien si on vous dit que la SNCF va installer 300 cabines de téléconsultations dans ses gares situées dans des déserts médicaux, les médias en ont longuement parlé. 

On ne reviendra pas non plus sur le développement de la médecine virtuelle. Bien sûr, dans ces zones-là ça peut rendre service à qui ne peut trouver de médecin, mais rien ne remplace le contact humain en présentiel. Et tout tend vers le distanciel. 

Cela ne concernera en tout cas pas les personnes qui ne peuvent se déplacer. Il y a déjà une discrimination. D’autant plus que dans des zones très reculées… il n’y a pas de gare. 

Pour ce qui nous occupe, on nous dit qu’il y aura une ide dans chacune de ces cabines. Quel sera leur statut ? Libérales rémunérées en téléconsultation ? Ça nous étonnerait. Salariées de la SNCF ? Déjà que le budget de cette entreprise est sujet à discussion et qu’elle revient relativement cher aux contribuables…

Quant au rôle des ide, on en sait un peu plus. Selon Raphaël Poli*, Directeur général de la branche Retail et Connexions de la SNCF, « l’infirmière vous pose le stéthoscope sur le cœur et un médecin pourra écouter à distance pour faire un diagnostic de santé ». Le ridicule ne tue pas. 

L’Ordre des médecins s’est farouchement élevé contre ces cabines. Avez-vous entendu l’Ordre infirmier s’exprimer ? Si c’est le cas, on veut bien lire sa position. 

Alors puisque la SNCF empiète sur la santé, on se permet de lui demander de faire ce qu’elle sait faire -enfin, ça reste aussi à prouver : entretenir son réseau, améliorer la ponctualité de ses trains, élaborer une grille tarifaire lisible et accessible. C’est déjà du boulot. 

Et qu’on installe les cabines dans nos cabinets si vraiment ce genre de médecine doit pallier le manque de médecins. 

Sur ce dernier point, on a de gros doutes. 

*source : actu.fr 

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