L’Ordre : un échec patent et une déception amère.

Parole d'adhérents

Certain-es d’entre nous, peut-être pas la majorité et tous les avis se valent, ont milité pendant des décennies pour la création d’une structure ordinale infirmière.

Oui, elle manquait à notre profession et il y avait pléthore d’arguments dans ce sens. Comment en effet pouvions-nous continuer à être jugés et sanctionnés par des instances où le corps médical dont nous voulons nous émanciper, était prépondérant surtout par son « autorité » dans un système toujours médico-centré ?

Comment des revendications comme l’autonomie du rôle propre dans le secteur libéral, la consultation infirmière, pour ne citer qu’elles, pourraient être portées sans l’appui des syndicats mais aussi par une structure capable de lobbying à l’instar des Ordres des autres professions de santé ?

Mais la règle numéro un et incontournable pour un Ordre c’est la confraternité et la proximité avec ses membres. S’il n’y a pas cela, alors ce n’est pas de cet Ordre-là dont nous voulons.

Que penser alors des demandes juridiques ou professionnelles qui restent lettres mortes, du parcours du combattant pour les installations ou les changements dans les modes d’exercice, des difficultés voire de l’impossibilité à joindre un interlocuteur de vive voix ?

Sans compter la voix de l’Ordre qui est rare et inaudible mais s’en donne-t-il réellement les moyens ? Et l’impression – mais n’est-ce qu’une impression ?, que sa mission prioritaire est purement administrative et… répressive.

En tout cas, c’est ainsi qu’il est largement perçu et il est loin, très loin, d’être populaire au sein de la profession et il reste quasi méconnu de la population. Il n’a en tout cas pas l’adhésion massive et majoritaire de ses membres qui se sentent contraints et obligés et avant tout non représentés, et c’est bien lamentable. La seule relation concrète qu’ils entretiennent avec lui se limite au prélèvement annuel de leur cotisation.

Il faudrait que nos représentant-es ordinaux -dont certains sont de bonne volonté à n’en pas douter, nous envoient des signes concrets d’une réorganisation vers et pour les professionnels de base, et du cocotier qu’ils devraient secouer en interne…

Alors on le dit sans détour : il faut que cet Ordre là change vite et c’est rien de le dire devant ce mécontentement et cette impopularité unanimes…

Bientôt nous allons renouveler nos représentants ordinaux : c’est l’occasion d’investir les listes électorales et de changer les choses de l’intérieur.


Onsil Occitanie.

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