Le mépris des idels :

et ça continue !

Depuis la parution dimanche dernier de l’interview du Ministre de la santé (1), les réactions méprisantes du corps médical se multiplient.
 
Devant les propositions pourtant encore bien timides et floues, de M. Valletoux d’instaurer une « séance en soins infirmiers » et notamment des renouvellements de prescriptions, nombre de toubibs voient rouge et vomissent ce qu’ils peuvent.
 
On se souvient des levers de boucliers quand il s’est agi de l’instauration de la DSI et ses diagnostics infirmiers : on leur piquait le diagnostic… Ou plutôt nous n’étions pas qualifiés pour en poser.
 
Plus récemment, que n’a-t-on entendu comme ignominies sur l’accès direct. En gros, que nous étions des dangers pour le système de santé. Mais on est habitués.
 
Les généralistes se disent en burn-out, dépassés par l’administratif et les demandes protéiformes des patients , mais ils ne veulent rien lâcher et rester les maîtres du jeu. D’ailleurs, le Ministre ne remet pas en cause le système médico-centré, bien au contraire : « le médecin restera la tour de contrôle du parcours de soins ». Bien en hauteur, au-dessus de tout et de tous.
 
On vous a sélectionné deux réactions. D’abord celle d’Arnaud Chiche : 
 
Alors Doc, là vous perdez carrément votre sang froid. Nous allons donc selon vous, « capter » (lol) « tous les actes courants » et ainsi participer à la paupérisation des médecins ? Mdr. Un peu de retenue s’impose quand même ! On vous pensait bien plus iconoclaste et moins réactionnaire, prêt à renverser la table. Dommage. Et le commentaire qui suit se passe lui de toute autre remarque.
 
Heureusement, le post ci-dessous élève le niveau qui en a grandement besoin parce qu’avec ce qu’on vient de lire, franchement, ça ne vole pas haut. On pourrait commenter en disant que la médecine générale s’est bien dégradée et ne ressemble pas toujours à la description qui en est faite mais on a un respect total pour un tel état d’esprit. Non, les médecins ne sont pas nos adversaires mais nous savons aussi défendre notre exercice contre le mépris.

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