Le Ministre de la Santé promet la consultation infirmière :

oui mais laquelle ?

Dans la Tribune Dimanche du 14 courant (1), M. Valletoux en promet beaucoup ou peu selon l’angle de lecture.
 
Il manque toutefois l’essentiel et le plus urgent : les revalorisations tarifaires. Ça viendra plus tard. On sait déjà que des négociations devraient être engagées avec la Cnam à l’automne. Avec le délai légal de 6 mois pour être effectives, cela repousserait ces revalorisations à au moins un an. Bref, dans l’hypothèse où nous obtiendrions des augmentations on nous demande d’attendre encore et encore…
 
S’agissant de la « consultation en soins infirmiers », au-delà de l’effet d’annonce, on ne sait pas si elle va reposer sur l’élargissement des compétences qu’il envisage ou sur le rôle propre.
 
Rappelons que l’Onsil porte historiquement la consultation infirmière depuis des décennies.
 
Car l’enjeu est bien là. La profession est en manque cruel de reconnaissance. Celle-ci ne peut plus passer par des missions bouche-trous pour palier le manque de généralistes. On pense bien entendu aux vaccinations et aux certificats de décès. Et encore c’est très, très encadré…
 
Même si ces annonces peuvent représenter un pas, les idels attendent une reconnaissance en tant que praticien-nes de santé et pas encore en qualité d’« auxiliaires médicaux ».
 
C’est sur le rôle propre que doit s’appuyer la consultation infirmière, en accès direct avec auto-prescription des soins.
 
Et elle doit concerner les personnes dépendantes mais pas uniquement. Les missions du rôle propre doivent être laissées à notre appréciation pour l’ensemble de la population. Et ne plus dépendre de la prescription médicale.
 
Alors envisager de nouvelles missions c’est bien, encore faut-il prévoir une rémunération : la prescription des vaccins ne s’est pas vue dotée d’une quelconque cotation. Reporter cet aspect à plus tard procède une nouvelle fois de l’enfumage.
 
On peut aussi à la lecture de l’interview se demander qui des idels ou des Ipa sera réellement impacté par ces mesures.
 
Nous attendons des engagements bien plus fermes et précis et, répétons-le encore, des revalorisations tarifaires dont les professionnels de santé ont bénéficié sauf les idels soumis à des groupes de travail pour une issue bien hypothétique. L’Onsil ne lâchera rien sur cette urgence absolue.
 
 
(1) Consultez l’image ci-dessous et téléchargez-la en Pdf ici.

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