La pénibilité :

un enjeu syndical pour les idels.

Malgré les campagnes sur notre supposée fraude à l’assurance maladie, nous restons une profession assez bien considérée dans l’opinion publique.
 
Pourtant, à y regarder de plus près, on ne peut pas vraiment dire la même chose de la part des pouvoirs publics.
 
Avec notamment :
 
  • une activité principale à domicile et des trajets en voiture ;
  • des patients souvent lourds dans un environnement et des locaux la plupart du temps inadaptés ;
  • des postures génératrices de douleurs et de pathologies ostéotendineuses ;
  • des situations tendues, agressives et parfois violentes ;
  • des soins lourds ou palliatifs participant d’un stress jusqu’au burn out ;
  • un manque de prise en charge psychologique à domicile tant pour les patients que pour leur aidants ;
  • un suivi psychiatrique plus qu’aléatoire en ambulatoire ;
  • des charges administratives de plus en plus lourdes ;
  • un devoir de continuité des soins permanent ;
 
pouvons-nous penser que la reconnaissance de la pénibilité de notre exercice quotidien soit à la hauteur de nos attentes ?
 
Si c’était le cas, cela se traduirait d’abord dans des relations plus apaisées et moins suspicieuses avec notre partenaire contractuel : l’assurance maladie.
 
Les négociations conventionnelles accouchent de toujours plus de contraintes et de maigres avancées, et le manque de reconnaissance en terme financier est parlant.
Depuis quand nos lettres-clés n’ont-elles pas été revalorisées ?
 
Le BSI contient bien des items relatifs à la pénibilité mais ils ne sont que « cosmétiques » puisqu’ils ne jouent pas sur le calcul du forfait… C’est malheureusement significatif.
 
La pénibilité devrait aussi impacter nos droits à la retraite et avant tout l’âge pour la percevoir à taux plein.
 
Il y a certainement des idels qui poussent jusqu’à 67 ans mais est-ce humain dans ces conditions ?
Notre métier mériterait largement un départ à taux plein à 62 ans et c’est une revendication de l’Onsil. D’autant plus qu’exercées majoritairement par des femmes, les carrières sont bien souvent hachées.
 
Sur ce tout dernier point, la considération que les pouvoirs publics nous porte n’échappe pas au sort réservé aux professions occupées par des femmes. Au XXIème siècle, c’est à la fois atterrant et simplement honteux.
 
Enfin, comment être efficient, crédible et assurer la sécurité de nos patients pour des soins à la personne handicapée ou grabataire, quand on est peut-être soi-même physiquement fragile en raison de l’âge ?
 
Alors il faut que les professionnel-les réagissent et se syndiquent. Et il faudra s’arrêter sur les programmes que proposeront en son temps les organisations pour les élections à notre caisse de retraite, la CARPIMKO. C’est un enjeu majeur… et syndical.
 
L’Onsil poursuit sans relâche ses actions pour la reconnaissance de la pénibilité de notre exercice qui passe par des revalorisations financières et des conditions de départ à la retraite décents.

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