Refonte du décret de compétences :

le rôle propre menacé et la consultation infirmière au rabais.

Des travaux* sont engagés pour réformer notre décret de compétences.

Les syndicats d’infirmiers ne sont a priori pas informés pour l’instant du contenu et de l’avancée de ces travaux transmis par la DGOS (direction générale de l’offre de soins) à des professionnels ayant déjà participé a des réunions de travail.

Toutes les organisations professionnelles, déclarées comme représentatives ou non, doivent non seulement être auditionnés mais aussi et surtout être partie prenante de cette refonte du décret et à toutes les étapes.

En effet, l’enjeu est majeur, et pour cause. La notion même de rôle propre est supprimée et il est question de « rôle spécifique » et « rôle de collaboration ».

En clair on perd le peu d’autonomie que l’on avait au profit d’un assujettissement au pouvoir médical.

Déjà qu’en libéral notre rôle propre est soumis à prescription pour qu’il soit remboursé par l’assurance maladie, il y a là une régression majeure.

Si l’on peut se réjouir de la future possibilité de prescrire entre autre du matériel lié à l’environnement du patient comme les lits médicalisés, la consultation infirmière historiquement revendiquée par l’Onsil peine à trouver sa place.

Même si elle est maigrement évoquée, elle semble rester très encadrée et devra se dérouler « en concertation et en confiance » avec le patient. En demande-t-on autant aux médecins ? Pourquoi autant de précautions alors que notre déontologie prévoit cela ? Comme si nous n’étions pas des professionnels aguerris et inconscients de la portée de nos pratiques.

Elle se pratiquera « dans le cadre de décisions partagées et consenties, notamment au sein d’une équipe pluridisciplinaire en exercice ». Autrement dit, on casse le rôle propre et autonome et on encadre au maximum.

Alors même que les professionnels et leurs représentants aspirent tous à s’émanciper au service de la population pour assumer le rôle propre source non seulement propice à des missions de santé publique mais aussi générateur d’économies de santé, ce projet constitue une régression sévère !

L’Onsil en alerte le Ministère. Téléchargez le courrier en PDF ici ou consultez le ci-dessous.

*source : apmnews

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