Ordre national infirmier,

du rififi sur fond de fin de règne chaotique.

Chacun-e se souvient des toutes premières années d’existence de l’Ordre. Elles avaient abouti à une proposition de dissolution. Rien que ça !
 
Ce qui s’y passe aujourd’hui, révélé par l’hebdomadaire Marianne (1), n’est guère mieux.
 
Le Président a en effet été largement désavoué (2) aux élections régionales et de fait rétrogradé au poste de suppléant. Il ne peut donc plus statutairement briguer un troisième mandat.
 
Alors, selon le magazine d’actualité et les témoignages qu’il a pu recueillir, toutes les méthodes, y compris l’intimidation, sont bonnes pour manœuvrer et tenter de conserver le pouvoir.
 
On nous décrit ainsi une personnalité caractérielle, terrorisante, harcelante et violente, et plusieurs plaintes ont été déposées. Même sa gestion financière semble opaque. Les témoignages vont jusqu’à évoquer « un chef de gang » et un système « presque mafieux ».
 
En rappelant l’incontournable présomption d’innocence, si tout cela est avéré, l’Ordre a vraiment besoin d’une restructuration d’envergure.
 
Les élu-es locaux qui sont pleinement engagés et font un travail de proximité – il y en a, doivent être particulièrement affligés de cette ambiance et de ce fonctionnement.
 
Celles et ceux qui plaidaient depuis des décennies pour la création de l’Ordre infirmier sont eux unanimes : ils ne veulent pas de cet Ordre-là !
 
Il donne aujourd’hui sa dernière interview à Hospimedia. Rien sur l’exercice libéral, un satisfecit total de son action, aucune auto-critique. Et des mercis à profusion dignes d’une cérémonie des Césars, sans oublier tous les Ministres de la santé qu’il a connus et dont il loue l’action dans les grandes avancées pour la profession : on se demande bien lesquelles…
Il n’y a malheureusement rien à extraire de ce long entretien.
 
Les idels n’ont eux aucun merci à dire à Patrick Chamboredon. La promotion et la mise en lumière de notre exercice n’ont pas vraiment été une de ses priorités.
 
Nous n’avons qu’une chose à lui dire : bon vent, en espérant que sa successeur donne un grand coup de balai. Y’a du boulot !
 
 
 

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