L'Onsil solidaire des professionnels de santé dont les rémunérations ont été suspendues*

se mobilise dans le cadre du mouvement "professionnels de santé trahis", face à l’inflexibilité du ministère et de la CNAM

Ce lundi 1er juillet, alors qu’une rémunération devait intervenir suite à des négociations et un accord entre les syndicats représentatifs et la CNAM pour plusieurs professions de santé (* Médecins spécialistes,  Chirurgiens dentistes, Kinésithérapeutes et Pharmaciens sur le génériques),  le gouvernement a brutalement suspendu les revalorisations prévues  !

Une décision prise pour des raisons budgétaires, qui a immédiatement déclenché colère et mobilisation.

L’Onsil a répondu présente en appelant à participer à la manifestation organisée à Paris, dans le cadre du mouvement des Soignants en colère “Professionnels de santé trahis” !

Rassemblé sur l’esplanade des Invalides, un cortège de près de 2 000 professionnels venus de toute la France – infirmiers, sages-femmes, kinésithérapeutes, chirurgiens-dentistes, médecins spécialistes, pharmaciens – s’est ensuite dirigé vers le ministère de la Santé. Une délégation a été reçue par le ministre, Monsieur Yannick Neuder.

Sur place, notre présidente a été très bien accueillie et intégrée, au sein d’une mobilisation marquée par une énergie et une bienveillance exceptionnelles. Malheureusement, cette mobilisation s’est heurtée à l’inflexibilité du ministère. C’est le deuxième affront infligé aux soignants après des négociations précédentes non respectées, notamment avec les représentants des chirurgiens-dentistes, médecins spécialistes et kinésithérapeutes.

Dans le même temps, l’administration de la Caisse nationale de l’Assurance Maladie lance une véritable chasse aux sorcières pour récupérer le moindre euro.

Le comité d’alerte a informé en juin 2025 du dépassement de l’Ondam, dû essentiellement à l’augmentation des prescriptions d’indemnités journalières et aux dépenses des structures.

Résultat, la CNAM choisit de cibler les professionnels de santé de ville, pourtant non responsables de ces dépassements, pour récupérer 1,7 milliard d’euros !

Il faut que les élus entendent ce qui se passe. Il faut interpeller les députés, les sénateurs, les associations de malades. Ce sont eux qui portent aussi la voix des citoyens. Car pendant que le gouvernement affirme que la soutenabilité financière de l’Assurance Maladie est menacée, il s’en prend à ceux qui tiennent le système à bout de bras. Ce qui se joue aujourd’hui est très grave.

C’est l’accès aux soins des patients les plus fragiles qui est menacé : soins palliatifs, personnes âgées, pathologies chroniques, maintien à domicile.

Les professionnels de santé ne sont ni des fraudeurs, ni des nantis, encore moins des variables d’ajustement. Ils tiennent debout, parfois au prix de leur santé, souvent en dessous du seuil de rentabilité de leur activité. Doivent-ils payer pour la mauvaise gestion financière du pays ? Doivent-ils être les boucs émissaires des renoncements politiques ?

Pendant que rien n’est fait pour limiter le gaspillage administratif, les privilèges de certains hauts fonctionnaires ou le train de vie dispendieux des grandes institutions, ce sont encore les soignants qui trinquent. Il est temps de parler aussi du mille-feuille administratif : certains conseils régionaux ou départementaux rémunèrent des agents 2 500 € nets par mois pour… remplir des papiers. Où est la logique ? Où est la justice ?

L’Onsil dénonce avec force cette tentative de passage en force. L’omnipotence et l’intransigeance actuelles de la CNAM sont inacceptables. Nous appelons à une mobilisation élargie, déterminée et solidaire.

Ce combat est vital. Il ne fait que commencer.

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