L’Onsil écrit aux élus locaux et nationaux

Afin de les sensibiliser au malaise et à la crise des idels, l’Onsil écrit aux représentants des Maires, conseils départementaux et régionaux, députés et sénateurs.

L’enjeu se joue en effet dans les territoires : maintien à domicile et soins de proximité.

La désertification en idels doit être envisagée et cela les concerne ainsi au premier plan. Ce dont aussi eux qui doivent faire pression auprès du Ministère afin d’engager des négociations urgentes et nécessaires.

Fac-similé de ce courrier :

“Comme vous le savez, les infirmières et infirmiers libéraux (idels) se mobilisent partout sur le territoire, tant en Métropole qu’en Outre-Mer. Et leur mobilisation ne faiblit pas.

Ce que dénoncent les idels ce sont avant tout leurs conditions de travail, la pénibilité non reconnue pour le calcul des droits à leur retraite qui n’est versée à taux plein qu’à 67 ans, des tarifs non revalorisés depuis 15 ans, un harcèlement administratif sans précédent, des règles de cotations de leurs actes particulièrement complexes et sources d’erreurs et des contrôles de l’assurance maladie sans discernement. Les bénéfices dégagés par les idels de leur activité va en diminuant quand leurs charges ne cessent d’augmenter avec l’inflation qui les touche de plein fouet.

S’il y a aujourd’hui pléthore de déserts médicaux, l’offre en soins infirmiers ne connaît pas de lacune, pour l’instant…

Si les pouvoirs publics et les tutelles ne se penchent pas avec diligence sur nos difficultés, les cessations d’activité vont à n’en pas douter croître tant l’épuisement arrive à son paroxysme.

Par ce mouvement d’ampleur inédit pour notre exercice libéral, nos élu-es sont ainsi mis au fait et doivent anticiper cela par des mesures fortes.

Force est de constater que les dispositifs censés palier le manque de généralistes n’ont pas eu l’effet escompté.

L’exercice coordonné tant en Maisons de santé pluriprofessionnelles (MSP) qu’en Communautés professionnelles territoriales (CPTS) bénéficiant pourtant de moyens conséquents en terme de financement public, a largement montré ses faiblesses et son inefficacité dans le repeuplement des zones à démographie médicale faible ou nulle.

Ainsi, les structures soit-disant innovantes à destination du corps médical ne doivent pas être reproduites et les autorités doivent agir en amont afin d’éviter une pénurie en idels.

Que veut-on pour nos aînés dépendants sinon d’un maintien à domicile et d’une aide humaine dans le cadre d’une prise en charge globale et empathique ?

Le Ministre de la Santé doit impulser sans attendre auprès de l’assurance maladie des négociations urgentes afin d’examiner les doléances des idels, et de remettre à plat les règles de facturation et le poids de la charge administrative.

Il faut aussi sortir du climat de suspicion délétère de fraude dont nous sommes l’objet et engager des négociations tarifaires d’envergure.

Tel est le sens de la mobilisation infirmière actuelle et les elu-es doivent en prendre la mesure et engager le Gouvernement dans ce sens, et ainsi éviter une désertification de l’exercice qui serait dommageable pour la population qui bénéficie, grâce à nous, de soins de proximité et à domicile.”

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