Loi infirmière, une avancée majeure vers la reconnaissance de notre rôle !

Après son adoption le 5 mars, le texte sera examiné à l'Assemblée nationale le 10 mars, où l'Onsil assistera aux débats.

Monsieur Frédéric Valletoux, ancien ministre de la Santé, est coauteur, avec la députée Nicole Dubré-Chirat, du projet de loi infirmière, qui sera examiné le 5 mars en commission des affaires sociales, avant d’être présenté à l’Assemblée nationale le 10 mars.

Il s’est exprimé à ce sujet le 4 mars dans une interview accordée au journal Egora.
Ce projet de loi introduit notamment la consultation infirmière en lien direct avec le diagnostic infirmier, élargissant ainsi le droit de prescription des infirmières.
Le texte propose d’inscrire dans le Code de la santé publique quatre missions fondamentales pour la profession infirmière :

  • la réalisation et l’évaluation des soins ;
  • le suivi du parcours de santé des patients ;
  • la prévention ;
  • la participation à la formation des professionnels de santé.

Pourquoi une telle réforme ? Quel est l’enjeu ?

Selon Frédéric Valletoux, l’objectif est de reconnaître un véritable statut aux infirmières, à la hauteur des enjeux de santé publique à venir. Un enjeu d’autant plus crucial face à 87 % de territoire en situation de désert médical. Ce nouveau statut porterait donc un véritable levier d’évolution et de reconnaissance pour la profession.

Un travail invisible enfin mis en lumière car les infirmières libérales assurent chaque jour

  • des conseils et de l’éducation thérapeutique ;
  • une surveillance attentive des patients ;
  • un rôle clé dans la prévention, en particulier auprès des populations vulnérables, dépendantes, malades chroniques ou poly-pathologiques.

Aujourd’hui, tous les patients qui nécessitent un suivi rapproché ne peuvent pas obtenir un rendez-vous médical dans des délais raisonnables.

La création d’une consultation infirmière aurait plusieurs effets bénéfiques.

Tout d’abord, elle faciliterait l’accès aux soins pour des patients souvent laissés sans solution, et permettrait de repérer plus tôt les signes de décompensation, permettant une prise en charge rapide.

Elle participerait également à l’amélioration du parcours de soins, réduisant ainsi les passages évitables aux urgences.

Enfin, elle permettrait de libérer du temps médical.

Contrairement à ce que certains détracteurs affirment, l’infirmière ne se substitue pas au médecin. Leurs domaines d’intervention sont distincts, et les actions des infirmières restent parfaitement encadrées par le Code de la santé publique (Article R4311-3).

Le 5 mars, la commission des affaires sociales a adopté à l’unanimité le projet de loi, après modifications. Rendez-vous le 10 mars pour l’examen et le vote du texte ! 146 amendements ont été déposés.

La présidente de l’Onsil, Diane Braccagni Desobeau, ainsi que Laetitia Chillaud-Bévier et Émilie Gillot, responsables pour les régions Hauts-de-France et Île-de-France, ont été invitées à assister aux débats qui débuteront en début de soirée. Elles ne manqueront pas de tenir informés les adhérents de leur expérience à l’Assemblée nationale.

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