L’essor des Had est en marche.

La montée en puissance des Had n’est pas vraiment une bonne nouvelle en soi pour les idels.

« L’appropriation des acteurs de terrain devient notre objectif ». Telle est la déclaration de la Présidente de la Fnehad (1) Élisabeth Hubert lors d’une conférence de presse le 22 mai au salon Santexpo à Paris.
 
En course pour sa reconnaissance, ses projets régionaux de santé en matière de cancer, des soins palliatifs et des urgences ont atteint leurs objectifs.
 
Elle souhaite désormais voir les compétences des Had être élargies sur l’ante et post-partum, la rééducation et la pédiatrie pour les enfants de moins de 3 ans.
 
Encouragée par une hausse de 6 % de son activité en 2023 après avoir stagné en 2022, la Fnehad a pour ambition de conquérir tous les territoires.
 
L’effectif des patients pris en charge passe de 158 000 à 168 000. Soit 10 000 de plus en une seule année.
 
Mais les territoires les plus ruraux affichent tout de même une régression (Auvergne, Limousin ou Picardie), alors qu’elle augmente fortement en Centre-Val de Loire, Alsace ou en région Provence-Alpes-Côte-d’Azur.
 
« Le succès appelle le succès : les gros établissements qui ont déjà des relations fortes avec les structures d’HAD ont intensifié leurs coopérations tandis que les difficultés des petits établissements MCO (2) s’ajoutent à celles de l’hospitalisation à domicile » constate Élisabeth Hubert.
 
Le rapprochement avec les Cpts (3) va s’institutionnaliser, et s’accentuer avec les kinés, pharmaciens et les idels.
 
Au sujet des idels justement, les Had ont intégré l’expérimentation élargie des certificats de décès établis par ces professionnels.
 
Enfin, la Fnehad se positionne sur la fin de vie et la prise en charge précoce des patients autonomes pouvant basculer rapidement dans la dépendance.
 
La montée en puissance des Had n’est pas vraiment une bonne nouvelle en soi pour les idels.
 
Souvent considérées comme des « concurrentes », la co-existence avec ces structures est rarement fluide et apaisée.
 
On est en effet souvent confrontés à, notamment, des problèmes de libre choix en sortie d’hôpital, de soucis de facturations et de conventionnements contraignants.
 
On ne rappellera jamais assez que les idels sont sous utilisées et souvent « shuntées » dans des prises en charge lourdes ou relevant de la dépendance.
 
Et si on fait appel à elles c’est aussi pour assurer la continuité des soins que d’autres ne peuvent pas assumer.
 
Il est vraiment plus que temps de reconnaître les idels et leurs missions essentielles qu’elles assurent historiquement et pleinement.
 
 
(1) Fédération des établissements d’hospitalisation à domicile
Source : hospimedia
 
(2) Médecine, chirurgie, obstétrique
 
(3) communautés professionnelles territoriales de santé 

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