La profession se noie, les bouffées d'air ne suffisent plus !

J’ai demandé à un psychiatre pourquoi les personnes qui se noient dans les difficultés de leur travail s’obstinent malgré tout à l’exercer, ne se rebellent que trop tardivement et ne disent pas stop plus tôt.

La réponse imagée qui m’a été donnée est qu’avant de pouvoir donner un coup de pied pour remonter à la surface, il faut toucher le fond, ce que les tutelles pour notre profession, tout comme les employeurs pour d’autres savent parfaitement.

Pour retarder cette échéance, ils les mettent sous assistance respiratoire, avec un minimum de mesures qui leur donnent juste assez d’air pour leur permettre de croire qu’ils surnagent alors qu’en réalité ils sont en train de couler !  

Ils ne touchent donc jamais vraiment le fond et continuent ainsi à accepter mesurettes, applaudissements ou fausses avancées comme des bouffées d’oxygène car leur instinct de survie les y pousse.

L’image est sinistre mais tellement vraie.

Et pourtant, un syndicat, qui dénonce les fausses avancées (BSI, …), la futilité des actes obtenus (signature des actes de décès, l’accès direct envisagé aux IPA, …), exige l’obtention de la consultation infirmière pour tous, la réouverture de la NGAP, appelant, lui, à l’union avec tous ceux qui veulent défendre la profession sans condition, n’est pas entendu !

Que choisir ?

  • Un syndicat qui vous dit la vérité, que la profession coule faute de réels combats, qui ne se cache pas derrière de simples mots, vous exhorte à refuser ces bouffées d’oxygène qui vous anesthésient ;
  • ou ceux qui signent et se considèrent et sont considérés comme de bons négociateurs ?

Pour ma part mon choix est fait, je refuse une vie professionnelle végétative sous cette assistance respiratoire qui altère notre conscience et notre envie de nous battre, nous anesthésie et nous amène inexorablement vers un coma certain, puis la mort de la profession !

Merci aux infirmiers d’être en colère, et n’oubliez pas que dans notre beau pays, pour être entendus, il faut être légalement reconnu et en capacité de siéger lors des négociations professionnelles. Pour cela, il faut passer par un syndicat, seul habilité par la loi à le faire.

Syndiquez-vous massivement et au bon syndicat.

Choisissez l’Onsil, qui demande depuis plusieurs décennies, la consultation infirmière, l’Onsil qui a été le seul syndicat à refuser le dsi, puis le bsi, et qui demande l’accès direct à tous les infirmiers libéraux. Et merci à celles et ceux qui nous font déjà confiance.

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