Journée mondiale de lutte contre le sida :

parlons PrEP.

En ce 1er décembre, journée mondiale de lutte contre le sida, nous allons évoquer un traitement prophylactique malheureusement mal connu du public… et même des soignants.

Il s’agit de la PrEP ou prophylaxie pré-exposition au VIH (virus de l’immuno déficience humaine).

Cette association de deux molécules antirétrovirales a considérablement changé l’approche de la prévention du sida.

Nombreuses sont en effet les études qui ont montré son efficacité. Quant aux effets secondaires, rares, ils ne s’élèvent qu’à 10 % des utilisateurs.

Encore malheureusement utilisée par un public majoritairement masculin (HSH : hommes qui ont des rapports sexuels avec d’autres hommes, sans tenir compte du fait qu’ils se reconnaissent comme hétérosexuels, bisexuels ou homosexuels*) la PrEP a pourtant plusieurs intérêts.

Elle s’adresse aux personnes séronégatives de plus de 15 ans (« toute personne se sentant exposée au risque d’infection par le VIH peut demander la Prep à un-e professionnel-le de santé » (AIDeS) ) et elle protège de l’infection à VIH mais elle permet aussi le dépistage précoce des autres IST (infections sexuellement transmissibles).

En effet, les prescriptions de Truvada ® (nom commercial du produit délivré ou sa forme générique EMTRICITABINE/TENOFOVIR DISOPROXIL) sont faites pour trois mois.

Les utilisateurs doivent donc consulter à ce rythme en étant préalablement testés selon leurs pratiques. Cela permet donc, outre l’étude de la fonction rénale voie d’élimination des molécules, un dépistage précoce des IST qui sont alors traitées rapidement et leur propagation peut être ainsi freinée.

Cela permet donc, outre l’étude de la fonction rénale – voie d’élimination, un dépistage précoce des IST qui sont alors traitées rapidement et leur propagation peut être ainsi freinée.

D’abord cantonnée dans les CeGIDD (Centres gratuits d’information, de dépistage et de diagnostic) disséminés sur tout le territoire, elle peut être maintenant délivrée par les généralistes ayant suivi une courte formation.

Elle se prend selon deux schémas possibles : en continu tous les jours à horaire régulier ou bien à la demande en prévision d’un rapport sexuel.

Des applications ont été développées afin de faciliter la prise du médicament et éviter les oublis tant du médicament que des rendez-vous : AT-PrEP est la plus connue.

Enfin, il faut éviter la prise d’anti inflammatoires du fait de leur élimination rénale et il existe des sites réservés aux interactions possibles. Il convient d’interroger son médecin traitant ou son CeGIDD à ce sujet.

Des recherches et essais sont en cours pour des administrations moins contraignantes (injections et implants sous cutanés).

Pour finir, précisons que la PrEP est prise en charge à 100 % par l’Assurance maladie sans intervention d’une mutuelle. Seule cette dernière intervient pour les consultations et les bilans biologiques.

Malheureusement, les campagnes pour faire connaître ce traitement préventif ont été bien timides et il n’y a guère que les associations de lutte contre le sida qui la promeuvent efficacement …

Plus d’informations sur le site de l’association AIDeS

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