Fiche adhérents :

MCI mode d'emploi

La MCI (Majoration Coordination Infirmière) est encore sous utilisée par certain-es d’entre nous.

Elle a été instaurée pour valoriser la coordination infirmière.

Mais coordination ne veut pas uniquement dire communiquer avec le prescripteur.

Article complet pour les adhérents :

La HAS (Haute Autorité de Santé) définit ainsi la coordination : « …processus conjoint d’analyse de la situation et de prise de décision qui permet à des professionnels de mettre en commun, et de partager leurs connaissances, leurs expertises et leurs compétences pour les mettre au service des personnes soignées, afin de planifier et de réaliser ensemble un projet thérapeutique et de soins… ».

Il est utile de rappeler cette définition car il existe encore des idels qui n’appliquent la MCI que lorsqu’elles pensent faire de la coordination en appelant le médecin.

La MCI s’applique, selon les termes de la nomenclature, « du fait du rôle spécifique de l’infirmier (ère) en matière de coordination, de continuité des soins et de gestion des risques liés à l’environnement ».

Attention : elle ne concerne que les soins effectués au domicile et elle se cumule avec les majorations de nuit, dimanche et jour férié.

La MCI concerne :

  • les pansements lourds et complexes tels que définis au titre XVI, chapitre I, article 3 ou chapitre II, article 5bis de la nomenclature,
  • tous les actes de la nomenclature dès lors qu’ils sont pratiqués dans le cadre de soins palliatifs.

 

Les soins palliatifs sont définis à l’article 23-2 des dispositions générales de la nomenclature : « La prise en charge en soins palliatifs est définie comme la prise en charge d’un patient ayant une pathologie grave, évolutive, mettant en jeu le pronostic vital.

Elle vise à soulager la douleur et l’ensemble des symptômes digestifs, res-piratoires, neurologiques et autres, à apaiser la souffrance psychique, à sauvegarder la dignité de la personne malade et à soutenir son entourage ».

C’est uniquement cette définition qui vous sera opposée par les caisses en cas de litige. Il est donc utile de la connaître.

Et la CNAM rajoute :

« La notion de prise en charge en soins palliatifs n’est pas équivalente à celle de prise en charge d’un patient atteint de pathologies dégénératives. Elle vise les patients en fin de vie et en phase terminale. En conséquence, la prise en charge à domicile de patients atteints d’un cancer ou de pathologies dégénératives n’implique pas forcément un « soin palliatif ». Elle ne permet donc pas de manière systématique de facturer une MCI ».

À retenir : maladie dégénérative ne veut donc pas systématiquement dire soins palliatifs.

Si les pansements lourds et complexes d’une part, et tous les actes de la nomenclature au cours de soins palliatifs d’autre part, sont concernés par la MCI, il convient toutefois de consulter la nomenclature pour vérifier que l’acte ne fait pas exception. Par exemple, la MCI ne peut être cotée avec l’analgésie topique préalable à un pansement d’ulcère ou d’escarre, ou avec le bilan à la première prise en charge d’une plaie nécessitant un pansement lourd et complexe.

Elle est facturable à chaque passage et donc une seule fois par intervention. Par exemple, dans le cadre de soins palliatifs, elle est cumulable avec un forfait BSI, ainsi qu’avec la seule IFI si le forfait a déjà été facturé dans la journée.

Elle ne peut pas se cumuler avec la MAU (Majoration d’Acte Unique) – facturable pour les AMI inférieurs ou égaux à 1,5. Dans ce cas on facturera donc la MCI plus avantageuse.

Enfin, sa valeur est de 5 €, à la fois en métropole et en outre-mer.

 

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