Une invitation « chaleureuse »

Quand la FNI sollicite CILEC, c'est réjouissant..

Comment ne pas répondre à une invitation « chaleureuse » ? Effectivement, c’est compliqué.
 
Sauf quand il s’agit du syndicat qui signe tout, y compris le pire, et qui est largement responsable de la situation dans laquelle se trouvent les idels. Situation qui dure et perdure.
 
Où sont les fruits de la mobilisation et du grand soir tant promis ? Les idels attendent toujours à coups de promesses réitérées, de « avec nous, vous allez voir ce que vous allez voir », d’engagements à la non compromission et à faire plier les syndicats représentatifs, etc.
 
Quels sont les résultats obtenus ? La liste est maigre à moins d’être passés à côté des grandes mesures restructurantes pour la profession.
 
En tout cas rien sur nos tarifs qui restent honteusement à la traîne quand on ne cesse de valoriser ceux de professionnels plus puissants pour les acheter. Et nos honoraires, c’est le nerf de la guerre et un préalable à tout le reste.
 
Mais ça c’est une autre affaire !
 
On nous présentera à coup sûr des mesurettes comme des avancées majeures, on connaît la musique depuis des lustres.
Encore dernièrement, la signature d’un protocole bancal avec les HAD nous permet d’affirmer que rien ne change. Sans compter tout ce qu’on a donné aux pharmaciens et qui est passé comme une lettre à la poste.
 
Alors quand CILEC se rend au congrès de la FNI en répondant donc à une invitation « chaleureuse » (sic) et en ressort ma foi sans un mot plus haut que l’autre, on s’interroge.
 
On se souvient des positions très hostiles – et c’est peu dire, et de la violence des propos lors du mouvement infirmier. Retourner sa veste est tout un art, tout comme avoir la mémoire courte.
 
Mais tout compte fait, ces organisations syndicales et associatives représentent qui ? Très et trop peu d’idels.
 
Malheureusement notre profession est la moins syndiquée des professions de santé. Un amalgame s’est fait entre les syndicats qui signent tout et ceux qui résistent, et l’asyndicalisme a été entretenu quoiqu’on en dise.
 
Avoir fait adhérer à des collectifs ou associations en faisant miroiter le changement, c’est aussi avoir entretenu la désertion des syndicats qui, rappelons-le, sont seuls habilités à négocier et signer ce qui régit et réglemente notre exercice.
 
La FNI, qui connaît aussi une fuite d’adhérents – si elle dit le contraire elle serait bien la seule, peut ainsi s’afficher aux côtés de CILEC, faire ostentation d’une réconciliation de façade et se payer une bonne com.
 
Elle peut désormais montrer au Directeur de la CNAM qu’elle n’est plus isolée dans sa politique syndicale.
 
Bien. On est ravis que tout se soit bien passé à ce congrès. Et on comprend que la « colère » s’émousse avec le temps. C’est bien naturel. On passe à un autre registre bien plus consensuel et franchement, comment résister à être introduits dans la cour des « grands ».
 
Ou comment se faire récupérer même en douceur et mine de rien.
 
On est soulagé de lire que CILEC « demeure pleinement mobilisé pour la défense et la valorisation de la profession infirmière ». Ça mange pas de pain, hein ?
 
Être asyndiqué c’est une position, mais de là à bouffer à tous les râteliers…
 
Elisabeth MAYLIE. Onsil Occitanie

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